(« Au commencement il n'y avait ni temps, ni Terre, ni poussière, il n'y avait rien. Personne ne s'en souvient. L'existence est sortie du néant, la rivière a refroidi et ses eaux ont
gelé dans le néant. Le temps est une rivière au cours rapide, que personne ne peut remonter ». La promise attend son fiancé, elle attend son heure. Elle est habillée de blanc,
c'est son linceul qu'elle porte, elle est condamnée au repos, la cloche sonne pour son mariage. Emporte-la, emporte-la, viens, vole, la jeune fille t'est offerte pour l'éternité. Là où
la mort engendre la vie, dans le long sommeil rituel, la jeune fille en proie à la peur est promise à son destin. Emporte-la, emporte-la, viens, vole, la jeune fille t'est offerte pour l'éternité. Tu ne dois pas te soustraire à ton destin, ne t'en vas pas, ne fuis pas, il ne te reste qu'à lui offrir ton amour à jamais. Emporte-la, emporte-la, viens, vole, la jeune fille t'est offerte pour l'éternité. Emporte-la, emporte-la, la jeune fille t'est offerte pour l'éternité)